Les exportations horlogères ont reculé en février

article TDG.ch du 21/03/2017
En termes de valeur, les montres mécaniques donnent le ton.

A la veille de l’ouverture de Baselworld, la Foire horlogère de Bâle, la Fédération horlogère (FH) a détaillé les statistiques d’exportation du mois de février. Par rapport au même mois de l’an dernier, la valeur des exportations a baissé de 10% pour frôler 1,5 milliard de francs. La valeur des garde-temps mécaniques a diminué, passant de 1,27 milliard à 1,15 milliard de francs, et celle des montres électroniques s’est aussi affaissée en une année: 243 millions, contre 286 millions en février 2016. Ce montant est cependant resté très stable de manière historique entre 2003 et 2016.

En revanche, la valeur des articles mécaniques a régulièrement progressé jusqu’en 2008, pour frôler les 12 milliards de francs, avant de chuter en raison de la crise financière liée aux subprimes. En 2014, les exportations horlogères, tous segments confondus, ont dépassé la barre des 20 milliards de francs. Avant de baisser, en particulier dans les marchés chinois.

Ce sont les ventes vers Hongkong – premier marché de l’industrie helvétique – qui sont à la peine. En revanche, une petite progression s’observe, toujours par rapport à février 2016, pour la Chine continentale, troisième marché pour les horlogers suisses. Cette région est auscultée avec beaucoup d’attention par les industriels. La montée en puissance des classes moyennes chinoises représente en particulier pour eux un bon segment de clientèle.

Progression au Royaume-Uni

Alors que les marchés américain et japonais, respectivement second et quatrième, restent en berne, les exportations vers le Royaume-Uni progressent. Les acheteurs britanniques talonnent désormais ceux de l’Empire du Soleil levant. En 2016, la Grande-Bretagne avait déjà dépassé trois autres importants marchés européens: l’allemand, l’italien et le français. La chute de la livre sterling explique en grande partie cette remontée: en mai, un mois avant le vote sur le Brexit, une livre valait 1 fr. 40. En octobre, période prisée pour acheter des cadeaux de fin d’année, la monnaie britannique ne valait plus que 1 fr. 20. Même si la livre s’est un peu reprise, la différence reste importante. Londres demeure une ville intéressante pour y faire ses emplettes horlogères.

Les statistiques de février révèlent aussi une tendance: ce sont les montres les moins onéreuses, coûtant moins de 200 francs, et les plus chères, qui s’échangent à plus de 3000 francs, qui ont le plus perdu de terrain: respectivement 20% et 12%. Le segment intermédiaire a davantage résisté, ne cédant que 4% en termes de valeur. (TDG)

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